On a souvent, aujourd'hui, une image valorisante du célibat : période de liberté, d'épanouissement personnel, d'aventures multiples, de voyages, de sorties... Image savamment entretenue par la publicité (car le célibat est devenu un marché porteur), par le cinéma et la littérature (Tanguy, Bridget Jones, Trois hommes et un couffin...), elle a été construite par l'idéal républicain de liberté, la recherche de l'épanouissement personnel, la révolution sexuelle... Ce célibat n'est plus définitif, mais devient un mode de vie que l'on retrouve avec plaisir en alternance avec la vie de couple.
C'est oublier qu'il y a encore aujourd'hui des célibats douloureux, dans des milieux sociologiques spécifiques (foyers d'immigrés, milieux ruraux...), et que durant vingt-cinq siècles, le célibat a véhiculé des images très négatives : l'égoïste qui dilapide son patrimoine plutôt que de le transmettre, le vieux garçon maniaque, la vieille fille acariatre, le désespéré suicidaire, le criminel... Comment s'est opéré ce retournement de clichés, et que nous dit-il sur la vie d'aujourd'hui ?
Ouvrages de référence : Histoire du célibat et des célibataires.
L'injustice électorale :
une voix pour toute une famille et pour un seul homme.
Paul Haury, La vie ou la mort de la France, 1923
Le célibataire libertin :
Gravure d’E. Gaujean pour
Le paroissien du célibataire
d’Octave Uzanne (1890)
Fêter la Sainte-Catherine.
Carte postale du début du XXe siècle (coll. J.C.B.)