BologneBologne, tours

        Célèbre dès le moyen âge pour sa centaine de tours gentilices (appartenant à de grandes familles), Bologne en a conservé une vingtaine. Les deux plus célèbres, devenues le symbole de la villle, sont les tours Asinelli (XIIe siècle) et Garisenda (XIe siècle), situées côte à côte. Elles penchent légèrement en raison de l'instabilité du terrain. La plus haute est la tour Asinelli (98 m).

       Lorsque Dante aproche du dernier cercle de l'enfer, il lui semble voir de loin une ville hérissée de hautes tours, comme cette Bologne où il a fait ses études. Ce sont, lui révèlent Virgile, les géants antiques enterrés jusqu'à mi-corps. Le poète évoque nommément la tour Garisende en parlant du géant Antée ;

        Qual pare a riguardar la Carisenda
        sotto 'l chinato, quando un nuvol vada
        sovr' essa sì, ched ella incontro penda

        (Inferno, c. XXXI, vv. 136-138)

        (Ainsi, lorsqu'on regarde la Garisende sur son côté penché, quand un nuage passe sur elle, on a l'impression qu'elle s'incline dans l'autre sens).


(Bologne, vu par le graveur liégeois Jean Müller)

Jean Müller